
Transport
de chaleur dans les cuprates à hautes
températures
critiques
Doctorant
: Romain Bel
Responsable
: Kamran Behnia
Laboratoire
:
UPR
5 - CNRS
Laboratoire
de Physique Quantique
Ecole
supérieure de Physique et de Chimie Industrielles
10
rue Vauquelin
75005
Paris
Directeur
: Claude Boccara.
Au
cours de ces dernières années, la conductivité
thermique s'est révélée comme une
sonde efficace des excitations électroniques
dans les supraconducteurs non-conventionnels. Dans les
cuprates, plusieurs signatures de la supraconductivité
d'onde d ont été mises en évidence
grâce à elle. On peut citer par exemple
la variation angulaire de la magnétoconductance
thermique qui reflète la symétrie adjacente
du paramètre d'ordre ; ou encore, l'observation
d'une conductivité résiduelle par des
excitations d'énergie nulle associées
aux noeuds du gap supraconducteur. Par ailleurs, des
mesures de l'effet Righi-Leduc (effet Hall thermique)
ont confirmé qui l'entrée dans la phase
supraconductrice est accompagnée d'une remontée
spectaculaire du temps de vie des quasi-particules.
Malgré
l'effort employé, les données expérimentales
restent éparpillées. D'une part, l'essentiel
des résultats se limite aux composés au
dopage optimal. Le régime sous-dopé -
qui pourtant défie la théorie standard
d'une façon plus radicale - a été
nettement moins exploré. D'autre part, il existe
un fossé - expérimental et analytique
- entre les résultats à très basses
températures et ceux des hautes températures.
Ceci est particulièrement vrai pour l'effet du
champ magnétique sur la conductivité thermique
(une diminution suivie parfois d'un plateau aux
températures supérieures à 5K mais
une augmentation aux températures inférieurs
à 1K).
Le
sujet de thèse proposé consiste à
explorer la conductivité thermique des cuprates
sous dopés sous fort champ magnétique.
Nous souhaitons mesurer la conductivité longitudinale
et transverse de la phase mixte sur une gamme étendue
de température. Les résultats de cette
étude permettront de départager les deux
effets distincts et opposés de vortex sur le
transport de chaleur : celui de diffuseurs de porteurs
de chaleurs et celui de fournisseurs de porteurs supplémentaires
par le biais de leur effet sur la vitesse local du superfluide.
Outre
la continuation de l'effort entrepris au cours de ces
dernières années, nous souhaitons mettre
au point un nouveau dispositif permettant d'établir
le profil de température du système en
présence l'un source mobile d'injection de chaleur.
Cette cartographie thermique aux basses températures
et sous haut champ magnétique pourra permettre
d'accéder à la distribution angulaire
des quasi-particules dans l'état supraconducteur.
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